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Mauvaises nouvelles

Posté : jeu. août 10, 2006 4:24 pm
par Roule Ma Frite
J'ai eu un entretien ce matin avec une personne qui a culttivé des micro algues.
Il apparait que dans un bassin de 200 m2 on peut obtenir 200 kilos d'algues, une fois séchées elles ne pèsent plus que 20 kilos. Dans le meilleur des cas, elles contienent 50 % d'huile mais le rendement d'extraction n'est au mieux que de 70%.
Je vous laisse imaginer le temps passé et la surface necessaire pour obtenir une production satisfaisante.
De plus, ces algues se nourissent de CO2 mais celui présent dans l'air, même dans les zones très polluées, n'existe pas en quantité suffisante. Il faut donc en injecter de grandes quantités dans les bassins.

Le prix de revient d'un litre d'huile de micro algue avoisine les 20 euros.

Ce qui pouvait paraitre comme une super idée l'est encore si on veut débuter une activité autre (cosmétique ou santé) mais malheureuesemnt pas pour de l'énergie.

Christophe

Posté : ven. août 11, 2006 7:50 am
par RiccOlio
Mmmm, il faudrait davantage de retours d'expérience, je ne pense pas que l'on puisse généraliser à partir d'une expérience aux résultats médiocres ! Enfin, j'espère !

Aux Etats-Unis se développe une communauté de cultivateurs d'algues pour produire du biodiesel, ils cultivent ces algues dans des cuves fermées et non pas en bassins ouverts... je ne sais pas dans quelles conditions de culture (température, apports nutritionnels et en CO2).

A voir, il faut se renseigner auprès de ces groupes avant de jeter l'éponge !

Dans quelles conditions cette personne a-t-elle procédé à sa culture ? bassin ouvert ? renouvellement du milieu en continu ? bullage d'air atmosphérique ? etc...

Posté : ven. août 11, 2006 10:01 am
par Anonymous
Il cultivait en bassin ouvert. Je ne connaissait pas de culture en bassin fermé. Son processus était industriel et il utilisait donc pas mal d'énergie.
D'après ce qu'il m'a dit, le MIT à pu développer ces cultures grace à un apport financier très important de la NASA. Au début, les recherches concernaient des application spatiales (dans les navettes). Le MIT possède toutes les infracstrutures, matières premières, etc.

Cependant, il est près à mettre à disposition ses bassins, son labo complet et les machines si quelqu'un veut faire des expérimentations avec des chercheurs. Je sais comment les contacter si quelqu'un veut travailler sérieusement sur le sujet. Je sais aussi comment se procurer les espèces d'algues pour ces expérimentations.

En quoi la culure en bassin fermés est plus avantageuse que celle en bassins ouverts?

Christophe

Posté : ven. août 11, 2006 10:07 am
par Roule Ma Frite
Je peux pas répondre directement, il me considère comme un invité alors que je me connecte depuis ma boite mail. Bizarre.

Christophe

Posté : lun. août 14, 2006 9:50 am
par huileux
Le système expérimenté au MIT se fait avec des tubes remplis de la solution algueuse dans laquelle est injecté le Co2.

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Posté : lun. août 14, 2006 10:06 am
par RiccOlio
Oui, c'est le système employé par Greenfuel Corporation.

Je trouve le nom de Greenfuel usurpé car le CO2 employé est d'origine fossile (les bioréacteurs sont accouplés à une centrale électrique thermique). Le CO2 rejeté par la combustion du biodiesel obtenu n'est pas d'origine renouvelable et contribue donc à l'effet de serre.

Ce système permet "toutefois" d'utiliser 2 fois le même CO2 d'origine fossile.

Je serais davantage favorable à l'injection d'air atmosphérique en grandes quantités par barbotage dans le milieu de culture, afin de piéger le CO2 atmosphérique. Cette injection d'air peut même se substituer à l'agitation mécanique pour homogénéiser le milieu de culture et le faire circuler.

Posté : lun. août 14, 2006 7:42 pm
par Roule Ma Frite
Toujours selon la même personne, l'air le plus pollué contient 0,4 % de CO2 alors que ces algues ont besoin d'une concentration de 20% si on veut avoir une production correcte.

Christophe

Posté : mar. août 15, 2006 8:43 am
par huileux
C'est pour cela que ce système est principalement pour les centrale électrique thermqieus au charbon ou pour les usines de production de cimant qui rejettent énormément de CO2.

Je suis d'accord avec Ricco que le Co2 est d'origine fossil et sera de toutes facons rejettée dans l'athmosphere, mais si ca permet d'anihiler les rejets de ces unités de production, c'est toujours ca de gagné. Dans la situation actuelle tout est bon à prendre.

J'ai vue le film de Al Gore la semaine dernière (an inconvenient truth) et c'est absolument édifiant...Je ne savais pas par exemple que la fonte des glaciers du Kilimanjaro était avec le prétrole à l'origine des conflits au Darfour du fait d'un manque croissant d'eau. Et que la même fonte dans l'Himalaya était en train de poser d'énormes problèmes pour l'alimentation en eau de plus de 40 millions de personnes...

Posté : ven. sept. 15, 2006 2:43 pm
par Arnaguer
Roule Ma Frite a écrit :Toujours selon la même personne, l'air le plus pollué contient 0,4 % de CO2 alors que ces algues ont besoin d'une concentration de 20% si on veut avoir une production correcte.

Christophe
Bonjour,
pourquoi ne pas changer de point de vue, et récuperer le CO2 des fermentations de nos décharges ou de nos eaux usées, c'est aussi une source potentiel de CO2 et NOX necessaire à la croissance des algues.(source greenfuel corporation)

l'idée me parait extremement interessante, comme le dit RiccOlio, il faut pousser les investigations, et j'y porte un interet car travaillant de le monde de la pétrochimie, je rigole quand je roule à l'huile dans la rafinerie :D . Ayant une petite licence de biologie des organismes si je pouvais cultiver en circuit fermé mes diatomées, je serais le plus heureux des hommes, mais vu la crise du logement j'ai pas de place dans ma courette. OBJECTIF rouler a l'huile a 100% dans la rafinerie :P . y a du boulot.



Arnaguer
30-50% golf 3 1.9 GTD tenté par le 100% bicarburation.

Posté : dim. oct. 14, 2007 11:15 pm
par arises
Je pense que l'on pourait envisager une sorte de system pipe à eau.
Les gaz d'échappement d'une voiture pouraient passer par une bombone d'eau avec les algues avant d'etre rejetés dans l'air.
Ca chargerait l'eau de manière massive. Sans plage arrière, les algues pouraient voir le jour.
Si la lumière n'est pas suffisante pour le développement des algues, on pourrai simplement utiliser ce réservoir d'eau chargé en CO2 comme d'une cartouche.
On rentre chez soit, on vite ce liquide bien noir dans sa culture d'algue, et on recommence le lendemain.

Qu'en penssez vous ? A mon avis les gaz d'echappement seront beaucoup trop chaud pour que algues poussent tranquilement dans un coffre et la production sera minime et trop lourde pour la voiture de toute façon.
Mais mettre une bidon de 5 litre et faire un circuit pour que l'eau capture un maximum de CO2...ça me parait faisable.